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18 mai 2011

Bulletin de la société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse(Ed. Henri Roudier)

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Colloque de la SIHPP les 29 et 30 octobre 2011 à Beyrouth

Guerre finie, guerre infinie

La Société Libanaise de Psychanalyse (SLP) et la Société Internationale d’Histoire de la Psychiatrie et de la Psychanalyse (SIHPP), avec la participation d’Alternative Fédérative des Associations de Psychiatrie (ALFAPSY) et le soutien de la Mission Culturelle de l’Ambassade de France à Beyrouth

organisent un colloque à Beyrouth les 28, 29 et 30 octobre 2011

A l’Hôpital Mont Liban, Hazmieh, Liban

Avec la collaboration de l’Université Libanaise, Faculté de Médecine

Et le soutien spécial de la Lebanese Broadcasting Corporation (LBC)

Nous aurons beau dire que l’intellect humain est sans force par rapport aux instincts des hommes, et avoir raison, ce disant, il y a cependant quelque chose de particulier à cette faiblesse : la voix de l’intellect est basse, mais elle ne s’arrête point qu’on ne l’ait entendue. Et après les rebuffades répétées et innombrables, on finit quand même par l’entendre. C’est là un des rares points sur lesquels on puisse être optimiste en ce qui regarde l’avenir de l’humanité, mais ce point n’est pas de médiocre importance S. Freud, l’avenir d’une illusion.

Au départ, pris par l’urgence de mettre des mots pour dire, afin de la dépasser, la dangereuse léthargie des angoisses traumatiques, nous avons voulu progressivement nous orienter vers des tentatives d’interprétation des causes de l’état de guerre larvée que nous vivons toujours au Liban.

– Qu’en est-il des traumatismes issus du refoulement des angoisses des guerres civiles ?

– De l’insécurité de vivre quotidiennement avec la menace de la désintégration d’un Etat qui tente faiblement encore de conserver aux citoyens des lambeaux de justice ou de droit ?

– Des formes de violence utilisées par les extrémismes de tous bords pour imposer leur emprise ?

– De la difficulté de sauvegarder une identité unifiée lorsqu’on affronte sans cesse le risque de morcellement psychique ?

– Quels sont les effets des fantasmes des origines, individuels et groupaux, sur la perpétuation des conflits et des guerres interethniques ?

– Faut-il penser avec René Girard et pour comprendre la montée aux extrêmes que plus les adversaires se ressemblent plus ils ont tendance à s’entretuer ?

Mais la guerre externe aura tendance à se perpétuer tant que la guerre intrapsychique que se livrent Eros et Thanatos demeure non résolue. L’expérience de la fin de l’analyse apporte un éclairage à la guerre infinie qui se livre au-dedans, tout comme une analyse infinie avec son impossible conclusion peut représenter le paradigme d’une impossible séparation entre deux ennemis qui sont liés par une guerre interminable. Ce conflit intrapsychique peut trouver son illustration dans la répétition du même et sa soumission à la pulsion de mort.

Enfin, les guerres n’épargnent point les sociétés psychanalytiques elles-mêmes, particulièrement celles qui subissent « le narcissisme des petites différences » de membres qui, en dépit de longues années d’analyse et de supervision, demeurent toujours les jouets inconscients d’une névrose de transfert perpétuellement non résolue.

Intervenants et organisateurs :

Chawki Azouri, Martine Bacherich, Julia Borossa, Hicham Bazzi, Christian Chaput, Marco Antonio Coutinho Jorge, Anicée el Amine Merhi, Liliane Ghazaly, Paul Lacaze, Henry Laurens, Juan-David Nasio, François Provansal, Elisabeth Roudinesco, David Sahyoun, Maud Saïkali

Secrétariat Français :

Martine Bacherich : mgranoff@aol.com

Secrétariat Libanais :

David Sahyoun : dsahyoun@cyberia.net.lb

D’autres informations suivront.


France – A propos des CMPP. Une pétition

La Fédération des CMPP-Centres Médico-Psycho-Pédagogiques initie une pétition pour enrayer les retraits de postes « Éducation Nationale » dans les CMPP, et au delà dans les structures soignantes, politique qui se systématise et se fait au détriment des enfants et adolescents en difficulté, malades ou handicapés.

On trouvera à l’adresse ci-dessous le texte de la pétition qui compte pour le moment plus de 5000 signatures

http://nonalacasse.des.cmpp.free.fr <http://nonalacasse.des.cmpp.free.fr/>

Rappelons que l’histoire des CMPP, créés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est compliquée ; leur rôle irremplaçable aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier que parmi les fondateurs se trouvait Georges Mauco, sinistre personnage dont l’histoire n’a été dévoilée que dans les années 1990. Il est possible de trouver les textes importants écrits à ce sujet l’un par Patrick Weil , l’autre par Elisabeth Roudinesco, aux adresses suivantes :

Patrick Weil : Georges Mauco, expert en immigration
à l’adresse : http://www.patrick-weil.com <http://www.patrick-weil.com/> /

Élisabeth Roudinesco, L’Infini, 51, automne 1995.
Georges Mauco (1899-1988) : un psychanalyste au service de Vichy. à l’adresse :
https://www.cifpr.fr/+Georges-Mauco-1899-1988-un+


Paris Samedi 21 mai 2011, de 14h à 17h

Conférence thématique du CIPA

Subjectivation, culture et déculturation. Problématiques cliniques de l’hypermodernité

Cycle de trois conférences sous la direction d’Emmanuel Diet

Institut de théologie protestante – salle 22

83 boulevard Arago, 75014 Paris

Inscriptions : contact@cipa-association.org


Mexico 21 mai 2011

Centro Psicoanalitico Montealbán y Paradiso editores nvitan a la presentacion de la segunda edicion del libro

« Entre dos, psicoanálisis e historia: Michel de Certeau y Jacques Lacan »
Juan Alberto Litmanovich

Participantes :

Alejandro Cerda, Paradiso editores, Horacio Crespo, Historiador – UNAM, Manuel Hernándes, E.L.P y el autor

Coordina :

Martha Saslabsky

Centro Psicoanalitico Montealbán

Los esperamos el sábado 21 de mayo de 2011 a las 11.00hrs en el Centro Psicoanalitico Montealbán
Rodrigo Cifuentes 2 – Col San José Insurgentes Del Benito Juárez 03900 México D.F.

Renseignements www.centropsicoanalitico.com <http://www.centropsicoanalitico.com/>
Tel 55635763


Berlin. Du 2 juin au 4 juin 2011

Association de psychanalyse Jacques Lacan (APJL)

Colloque bilingue dans les langues de Freud et de Lacan
« Le Temps de l’Interprétation – Die Zeit zum Deuten »

Une rencontre de travail dans les langues de Freud et de Lacan aura lieu à Berlin du jeudi 2 juin 2011 à 15h au samedi 4 juin 2011 à 19h (Ascension) sur le thème
Le temps de l’interprétation – Die Zeit zum Deuten

Renseignements : http://www.apjl.org/spip.php?article94

Inscriptions : gabrielle.gimpel@wanadoo.fr

APJL.

Voici les adresses du goupe de Bogota
Blanca Zamudio : blancaiza@hotmail.com & Aída Sotelo : egofatuo@yahoo.es

http://www.apjl.org/spip.php?article104


Paris, Jeudi 16 juin 2011, à 21 heures
23 rue Campagne-Première, 75014 Paris

Société de Psychanalyse freudienne

Rencontre-débat avec Claude Rabant,
autour de son livre
Métamorphoses de la mélancolie
(éd. Hermann, 2010)

Discutants :
Marcianne BLEVIS, Monique DAVID-MENARD, Patrick GUYOMARD


Paris Jeudi 16 Juin 2011
De 21h à 23h, Café Malongo, 50 rue Saint André des Arts, 75006 Paris

Association Psychanalyse et Médecine
Cycle de conférences 2010 – 2011
« QU’EST CE QUE LE CORPS POUR LA PSYCHANALYSE? »

Conférence de Houchang Guilyardi :
« Camarades ! Encore un effort pour être monistes »

 


Paris 41èmes Journées de l’ECF

Les 41èmes Journées de l’École de la Cause freudienne auront lieu les 8 et 9 octobre 2011 au Palais des Congrès à Paris sur le thème :

Praxis lacanienne de la psychanalyse

http://www.causefreudienne.net <http://www.causefreudienne.net/>

 


Parutions

Le collectif Pasde0deconduite publie deux ouvrages qui seront disponibles en librairie le jeudi 26 mai 2011 :

Un Manifeste : Petite enfance : pour une prévention prévenante

Un livre : Les enfants au carré ? Une prévention qui ne tourne pas rond !

http://www.pasde0deconduite.org <http://www.pasde0deconduite.org/> /

Avec le Manifeste : Petite enfance : pour une prévention prévenante, le collectif Pasde0deconduite persiste et signe : la prévention prévenante est une finalité en soi qui n’a pas à se nicher à l’ombre des politiques de sécurité. Face à la ténacité du pouvoir politique pour installer une prévention prédictive, un contrôle et un formatage précoce des enfants.

Pasde0deconduite est resté mobilisé parce qu’un enfant n’est pas un organisme programmé et programmable. Rien n’est définitivement joué dans l’évolution d’un être humain, ni à 3 ans ni à 7 ou 15 ans.

Avec le livre : Les enfants au carré ? Une prévention qui ne tourne pas rond ! , le collectif Pasde0deconduite dénonce les hiatus entre prévention et évaluation des comportements des enfants. Il précise en quoi l’accompagnement vers la socialisation se différencie des apprentissages précoces de conduites adaptatives et analyse les programmes dits de promotion de la santé mentale concernant tous les enfants dès 24 mois, leurs méthodes, leurs fondements théoriques, leur cadre d’application.

 


Rêves de Freud,
Six lectures de Stéphane Mosès
Préface de Julia Kristeva,
Gallimard, « L’Infini »

Freud interprété par Stéphane Mosès

Des centaines d’ouvrages ont été rédigés sur L’Interprétation du rêve (Die Traumdeutung) depuis sa parution en 1900. Et, contrairement à ce qu’affirmait Sigmund Freud, ce livre inaugural eut un impact majeur sur les sciences humaines et la littérature du XXe siècle. Il continue d’ailleurs à susciter une curiosité sans faille, mêlant fantasme et récit de soi, description de la vie quotidienne et analyse des processus de l’inconscient. D’où l’intérêt des six lectures que Stéphane Mosès (1931-2007), philosophe franco-israélien né en Allemagne et auteur de nombreux ouvrages sur la pensée juive, lui a consacré et dans lesquelles sont évoqués ses enjeux culturels, l’identification de Freud à Goethe, la question de la négation et du mot d’esprit (Witz) et enfin les variantes d’un poème d’Heinrich Heine servant de trame à une histoire de spectres.
Comme le souligne Mosès, Freud invente une conceptualité du rêve qui s’éloigne autant de la visée positiviste, réduisant celui-ci à un processus somatique, que de la tradition ancestrale, visant à le regarder comme une révélation surnaturelle. Aussi reprend-il à son compte la thèse des philosophes de la raison – de Descartes à Kant -, qui font du rêve l’expression d’une activité subjective. Et, à cela, il ajoute l’idée que le rêve serait l’accomplissement d’un désir dont il faut interpréter la signification à partir de la reconstruction faite après coup par le sujet lui-même, et non à l’aune d’une symbolique préétablie.
Pour mettre en évidence cette nouvelle logique, Mosès commente un rêve de Freud – « Non vixit » -, datant de l’automne 1898, et qui met en scène une confrontation spectrale entre deux physiologistes viennois : Josef Paneth (1857- 1890) et Ernst von Fleischl-Marxow (1847-1891). Pour aider ce dernier, le rêveur lui explique que son rival est déjà mort : « Non vivit.  » Mais il fait un lapsus et prononce « non vixit » (« il n’a jamais vécu »), faisant ainsi « s’évaporer » le spectre ennemi. Et Freud de constater que l’erreur vient d’une citation concernant l’empereur Josef II : « Saluti publicae vixit » (« il a vécu pour le bien public »).

« RETOUR AU PAYS »
Freud explique qu’il a voulu anéantir Paneth, lequel n’est, dans le rêve, qu’un substitut de son maître en physiologie : Ernst von Brücke (1819-1892). Et il poursuit alors son récit en passant de la rivalité de Brutus envers César à un poème d’Heine : « Rarement vous m’avez compris, rarement aussi je vous ai compris, c’est seulement quand nous nous rencontrons dans la fange que nous nous comprenons. » Mais Freud avoue aussi ne pas pouvoir interpréter ce rêve, car il se sent incapable de trahir des secrets liés à de chers disparus.
Mosès n’hésite pas à réinterpréter ce « Non vixit » en associant la thématique freudienne du revenant à celle du « retour au pays » présente dans le poème d’Heine. Il décrit Freud comme un être double : savant moderne d’un côté, penseur de la tradition de l’autre, revenant au pays après avoir exploré les temps anciens. Parviendra-t-il à se faire entendre de ses contemporains ?
Autant dire que Mosès rattache Freud à la lignée des penseurs juifs et allemands, ceux de l’exil et du retour, ceux qui, comme lui, semblables à l’Angelus novus du fameux tableau de Paul Klee, conservent les yeux tournés simultanément vers l’avenir et le passé.

Elisabeth Roudinesco pour LE MONDE DES LIVRES

Un regard freudien sur la Bible

Dans ces six essais, parus entre 2002 et 2004, Stéphane Mosès interprète en termes freudiens quelques grands textes bibliques, notamment le « roman familial des patriarches », Adam, archétype de l’humanité, Noé, le père mis à nu, Abraham, le nom du père, Isaac, le père aveugle, et enfin Jacob, le pater familias. Chacun est confronté au sacrifice, aux femmes et à l’engendrement d’une descendance. Mosès fait de la Bible la source d’une permanente invention du sens, où se déploient à l’infini, telle une promesse d’avenir, le présent et le passé.