Les gens vont voir quelqu’un ou se rendent chez leur psy. Sans préciser. D’abord un psychiatre, même en ville, c’est pour les fous ! les malades quoi. Un psychologue, beaucoup travaillent en psychiatrie de secteur, pareil. Les psychanalystes, psychiatres ou psychologues ça fait mélange. Enfin, psychothérapeute, plus tendance tout de même, davantage peut-être pour les normaux, mais le mien m’a dit qu’il était… psychologue et j’ai une amie qui va chez un praticien qui fait de la ***(nom d’une méthode), parce ça va mal dans sa vie.
Voici un schéma qui permet de s'orienter dans le monde des psys, les répartissant entre deux superfamilles, psychiatres et psychologues, titre d'État d'exercice de psychothérapeute, psychopraticiens relationnels, titre alternatif professionnel d'exercice de psychopraticien - relationnel®, certifié, ou agréé - et psychanalystes, exerçant à titre de psychothérapeute (soit psychologues soit psychiatres coucou les revoilà). Un bon dessin valant mieux qu'un long discours, voyez vous- même. La figure peut se compliquer par combinaisons, nous verrons cela plus tard.
Cliquez chaque intitulé
Notre école forme des psychopraticiens relationnels, auxquels elle délivre un diplôme de psychopraticien multiréférentiel®. Anciennement nous nous dénommions psychothérapeutes relationnels. Depuis juillet 2010 la loi réserve le titre d’exercice de psychothérapeute aux psychologues cliniciens et psychiatres. Un titre d’exercice c’est comme une licence de chauffeur de taxi, pas un diplôme. Cela confère le droit d’exercer sous cette appellation. Une ligne de partage scientifique et institutionnelle distingue les deux champs disciplinaires, et les deux métiers psys considérés. Situez-vous.
À ce sujet à titre historique voir également terminologie (entrée datant de novembre 2012).
Consulter pour davantage d’information notre fiche de novembre 2010 : de psychothérapeute à psychopraticien, qui affine la terminologie et distingue entre nom de métier, psychopraticien, et titre d’exercice professionnel alternatif garanti par les quatre institutions historiques de la psychothérapie relationnelle – par exemple psychopraticien relationnel® du SNPPsy.
Si c’est psychothérapeute au sens nouveau que vous voulez devenir, psychothérapeute adressez-vous à l’université, faites psycho, et soyez jeune de préférence, c’est l’âge, pour ce genre d’études. Vous y apprendrez un métier différent (qui pourrait à très peu de choses près s’appeler psychopathologue) de celui que nous exerçons et nous proposons de vous transmettre. L’un d’ailleurs n’empêche pas l’autre, simple question de temps, de préférence et d’investissement. Consultez à ce sujet notre Carré psy pour vous repérer. Cela dit, on peut vouloir pratiquer un métier et faire des études dans un domaine et pas dans l’autre. De cela nous pourrions débattre ne entretien d’orientation.
Notre discipline et clinique, elle, n’a pas bougé, seulement changé de nom. Elle demeure centrée sur la dynamique de subjectivation – d’où l’importance de notre « relationnel », toujours lui ! – Nos institutions historiques (regroupés dans le cadre du GLPR) continuent de la soutenir et contrôler. L’intervention du législateur a simplement partagé les fonctions et épistémés et organisé la scission légale entre psychothérapeutes (titre d’exercice réservé aux psychologues et psychiatres) et psychopraticiens relationnels.
Qui conservent le privilège d’exercer en libéral selon les exigences de la psychothérapie relationnelle. Nos psychopraticiens pourront inscrire sur leur carte de visite, psychothérapie (ou psychopratique) relationnelle uniquement, comme font parfois les médecins spécialisés, désignant ainsi la spécialité que nous demeurons les seuls à connaître, transmettre et administrer.
L’originalité de ce métier tient en partie au fait qu’on y accède parfois sur le tard. Ce qui peut vous rendre hésitant constitue en fait votre point fort : votre expérience de vie et de vie professionnelle en dehors de la psychothérapie à proprement parler, et parfois à grande distance de ce champ d’activité.
Le fait que vous n’y soyez pas expert ne gêne pas non plus : c’est avec des civils que l’armée fait des militaires. Le temps que vous avez déjà consacré à une démarche psy s’ajoutera à vos atouts, et raccourcira d’autant le délai à prévoir pour votre entrée dans l’exercice de la profession.
Si vous êtes plus jeune, en âge de faire des études, elles seront cumulables avec la fréquentation de notre école. Car une légitimité et formation à la méthode universitaire (pas forcément en psychologie) ne sauraient nuire à l’exercice du métier psy que vous envisagez.
On mesure la complexité du monde des psys, telle que la dessine le Carré psy, sachant que souvent un même psy combine plusieurs compétences (sans compter les incompétences, à savoir les demies et fausses compétences acquises par la magie de la confusion et du corporatisme conjugués).
Les voies qui sont décrites ici diffèrent et selon le cas vous vous situerez dans l’une d’elles. Il faudra une série d’entretiens de conseil avec nous pour étudier votre situation personnelle concrète, tenir compte de vos contraintes, définir une stratégie. N’hésitez pas à entrer en dialogue avec nous, une étincelle peut en jaillir, qui au bon moment mettra peut-être le feu à vos poudres.