Certification, reconnaissance, confirmation : un processus. Accès au cinquième critère. Une professionnalisation à multiple détente.
diplôme de l’école
Les étudiants en reconversion des écoles agréées Affop puisent leur autorité scientifique, théorique et pratique, dans la certification à l’issue de leur cursus par le diplôme professionnel privé de leur école. Celui-ci atteste leur compétence dans une méthode(1).
Latéralement, selon les parcours ils pourront alors se trouver devenir membres d’une société savante de méthode (présentation de cas, intervision et supervision, perfectionnement, communauté scientifique), qui leur procurera le bénéfice de se réclamer de la pratique scientifique et communauté de recherche qui est la sienne, sous appellation protégée ou non (système FF2P (précisément une fédération de méthodes) / système AFFOP / autre système de référencement — mais de quelle légitimité institutionnelle ?).
Ce faisant certains peuvent relever indirectement de la psychothérapie relationnelle (champ disciplinaire) si leur méthode y est intégrable — homologable par quelle autorité, quelle institution scientifique professionnelle ? —
Ils devront pour cela s’adresser à un système institutionnel à étages leur délivrant reconnaissance (diplômature d’école) puis confirmation (syndicale, nous sommes en train de l’examiner, ou »méthodiste »). Singularité, le SNPPsy se réclamant de la psychothérapie relationnelle se trouve dans la situation d’en attribuer l’appellation à ses membres non titulaires du « label » protégé INPI qui se libelle psychopraticien relationnel®, délivrable seulement aux confirmés de rang 2 (cf. ci-infra).
C’est une instance syndicale(2)]) qui les qualifiera formellement comme relevant de la psychothérapie relationnelle (champ disciplinaire) en les inscrivant (passage devant une Commission de pairs expérimentés, Commission régionale d’admission – CRA, au SNPPsy), les comptant de ce fait comme praticiens de la discipline — plus modestement champ disciplinaire (attention, on n’est plus dans la méthode) —, les établissant de ce fait comme collègues partie prenante de la caution éthique et déontologique syndicale (3) solidaire.
– L’entité syndicale représente, constitue par excellence le lieu de soutien et promotion politique de la profession (lieu d’application de la « discipline »). Dans le cadre particulier du SNPPsy elle offre la ressource d’une instance pluraliste, de dialogue entre praticiens de méthodes différentes – sans compter la réflexion et action politique globale.
– Une société savante (adjacente à une ou plusieurs écoles) peut par ailleurs également émettre de la confirmation professionnelle, sous couvert d’une fédération, sans avoir pour autant vocation à la militance proprement politique.
formule progressive juridiquement boiteuse : « sélection, orientation, accompagnement » une pratique d’une sorte de 4 critères et demi
En ce qui concerne le SNPPsy, en procédant à l’inscription d’un membre, ce syndicat appréciera sa compétence de psychopraticien relationnel (sans le ® réservé à la catégorie qui souscrit aux cinq critères, parfait exemple d’incertitude terminologique institutionnelle) à partir d’une pratique suffisante, attestant que tant par son cursus certifié par son école que par sa pratique (on est donc dans le champ de la confirmation) il satisfait aux … quatre critères puisqu’il est en bonne voie d’acquérir le cinquième (titularisation). 4 et demi correspond bien au statut de membre puisque en cas d’insuffisance un processus approprié de suivi de perfectionnement serait déterminé avec le professionnel candidat. Un tel flottement dans le processus de confirmation manifeste un manque de rigueur conceptuelle et politique contrastant avec la prétention de ce syndicat à clarifier ces deux champs (conceptuel et politique). En fait de très nombreuses sociétés savantes et associations psys comportent ordinairement deux populations, le tout venant et une aristocratie. Ce qui cloche ici c’est que la confirmation et le droit d’appellation entière à titre disciplinaire (®) se trouvent disjoints.
délivrance du titre d’exercice – titularisation syndicale
Le membre « pré-confirmé » ayant affirmé et affiné sa pratique passera devant une Commission de titularisation (CNAAT au SNPPsy) qui lui conférera le titre d’exercice professionnel de psychopraticien relationnel®, fin de parcours qualifiant, poursuite de carrière.
Sauf que plus de la moitié de l’effectif restera constitué de simples membres de base. Soit qu’ils bénéficient par ailleurs d’un système de légitimation qui rende superflue à leurs yeux la titularisation syndicale, soit qu’ils choisissent d’en rester là simplement.
Succédant au titre de membre titulaire didacticien des origines SNPPsy, est apparu en 2013 dans ce syndicat ce troisième rang de qualification, moins qualifiant que l’ancien didacticien (donnant droit à diriger une école), plus proche du grade de superviseur que certaines écoles ont institué au cours de la décennie 2010. Il s’agit ici d’une qualification plus que d’une confirmation. Nous la notons ici car l’ensemble représente ainsi un système d’homologation professionnelle à trois étages.
reconnaissance – confirmation
Repéré au sein du champ disciplinaire, confirmé par un titre d’exercice professionnel.
a) champ disciplinaire
D’abord lors de l’inscription comme membre du Snppsy le praticien est autorisé à se réclamer de la psychothérapie relationnelle en tant que champ disciplinaire. À ce niveau ils se trouve encore en cours de titularisation.
b) titulature d’exercice
Ensuite, « pleinement » confirmé, il acquiert le titre d’exercice de psychopraticien relationnel® attestant qu’en qualité de titulaire il répond aux cinq critères et s’en porte activement garant et caution solidaire. Ce faisant il se positionne comme membre (faudrait-il dire éminent ?) d’une communauté idéologique et politique professionnelle.
comme on peut le constater, s’agissant ici d’un réseau sémantique, c’est l’ensemble du maillage qui fait sens et construit le concept.
– accréditement
– autoréglementation
– reconnaissance
– confirmation
– reconnaissance par les pairs
– discipline
– certification
– diplôme
– légitimation
– métier
– profession
– méthode
– pluralisme
– multiréférentialité
– psychanalyse intégrative
– psychanalyse multiréférentielle
– psychopraticien relationnel
– psychopraticien relationnel®
– psychopraticien multiréférentiel®
– société savante
– titre
– titres
– altertitre
– titularisant
– titularisation
– terminologie
30 avril 2013 – 6 janvier 2014