Le Bref du Cifpr – (r) pour
, à quoi il manque un m pour
on n’arrêterais pas d’allonger les acronymes – repart au printemps avec une nouvelle formule, plus souple pour l’éditeur, nous espérons aussi aisée à lire, formule qui nous permettra une régularité succédant à sa sporadicité antérieure.
Il se propose de vous livrer à domicile une sorte de condensé bi-menseuel de l’activité éditoriale du site, donnant sur l’actualité de la psychothérapie relationnelle (et multiréférentielle naturellement) et de la psychanalyse telle qu’elle nous parvient au fil des jours. Ceux d’entre vous qui ont l’occasion de faire l’actualité seront les bienvenus s’ils nous communiquent une information que nous nous réjouirons de mettre en ligne et parfois commenter.
Bonne lecture donc. Dans l’espoir de vous être utiles et agréables nous vous saluons printanièrement et vous souhaitons un heureux réchauffement climatique.
PHG
Succédant à la bataille des charlatans (1999-2010) se déroule nos yeux une bataille de l’autisme, dont les origines remontent au temps de Bettelheim dans les années 60, oppose le comportementalisme à la psychanalyse. Le tout se situe dans le cadre de la lutte perpétuelle entre médecine – médicalisation de l’existence puis de la psychologie dont la conclusion de la bataille des charlatans fut la création du titre paramédical de psychothérapeute – et pratiques et modèles de la dynamique de subjectivation (psychanalyse et psychothérapie relationnelle), le tout à présent en passe de se voir relayer par un mouvement communautariste des associations de patients, de parents d’autistes, etc, revendiquant d’être soignés selon leurs exigences. Communautarisme à base d’individualisme (étrange association de termes) vs. universalisme du sujet, l’évolution de la mondialisation dans le domaine psy obéit à quelle logique ?
Quoi qu’il en soit, de trop nombreux psychiatres-psychanalystes lacaniens ont-ils ces dernières décennies oui ou non déraillé sur la question, appliquant une théorisation péremptoire dogmatisante de la captation par l’amer amour de la mère toxique là où il s’agissait de tout autre chose ? Tous jurent que non. Les adversaires de la psychanalyse en profitent pour rééditer une opération dans l’esprit du Livre noir, forts de la colère des parents d’autistes écœurés mais aussi de parti pris à l’occasion, convertis du coup au tout cognitif, passant aveuglément d’un excès à l’autre.
Certains vont plus loin, renvoyant tout le monde dos à dos dans le projet hyper post-moderne de s’affranchir du cadre du soin, à la canadienne, avec quelles conséquences ? ni scientisme ni obscurantisme, comment maintenir la place de la dynamique de la subjectivation via le travail relationnel humaniste dans cette nouvelle donne ?
Il demeure que les psychanalystes (psychiatres psychanalystes principalement mais aussi psychologues psychanalystes) sont en train de perdre leur hégémonie et les fiefs universitaires et hospitaliers allant avec. Enjeux de budgetisation à la clé. Le député UMP Fasquelle se faisant l’écho d’associations de parents d’autistes très remontés, demanda qu’on retire la psychanalyse des moyens mis à disposition à l’hôpital au service des autistes.
Une pétition Delion pour une plate-forme consensuelle réunit davantage de noms prestigieux, avec un discours modérateur pour une démarche multiréférentielle. Une pétition Cause freudienne davantage va-t-en guerre réunit davantage de noms. La HAS de toute façon vient de statuer. L’enveloppement humide prohibé sauf dans le service de Delion, la psychanalyse non pas non recommandée (« victoire ! ») en matière d’autisme mais seulement déclarée non consensuelle (une défaite), on ne pavoise pas.
L’autisme depuis quelque mois a donné lieu à de nombreux textes. Ce débat porte sur le thème général : l’éducatif cognitiviste ou le soin ? pourquoi faudrait-il choisir ? La querelle des classifications nosographiques refait surface à propos : DSM (non le deuil n’est pas une maladie !) ou CFTMA ? (oui l’autisme requiert des soins et doit aussi entrer dans la classification des psychoses) une importante différence. Qui ne résout cependant pas la question du sottisier psychanalytique. Cliquer ci-contre pour un survol de l’ensemble de nos mises en lignes sur le sujet.
2012, année des retitrages. Le Snppsy a tenu une AGE sur le remodelage institutionnel nécessité par le remaniement des noms de métier, titres alternatifs professionnels SNPPpsy-AFFOP, dans le cadre GLPR d’une part, face au désormais titre universitaire de psychothérapeute d’autre part. Le nouveau fait de la Toile, requiert la publication d’annuaires sur lesquels figurent, bien entendu, dans un cadre toutefois rigoureux, nos non titulaires. Profession psychopraticien membre du SNPPsy, titre psychopraticien relationnel titulaire du SNPPsy (plus quelques autres, dont multiréférentiel), nos appellations se mettent en place.
ont tenu meeting à Montreuil le 17 mars sur le thème le sécuritaire ou le soin. Nos psychiatres psychanalystes sont certainement antisécuritaires, si pas forcément unitaires. Ils ignorent l’Appel des appels. Quant à nous, c’est principalement sur le terrain de la pratique clinique au quotidien que depuis toujours nous pratiquons l’alliance nécessaire avec les psychiatres. Il est nécessaire de les soutenir, tout ce qui dégrade une partie du carré psy l’affaiblit dans son ensemble.
Pour les grands-parents qui briguent le nouveau titre de psychothérapeute réservé aux psychiatres et psychologues, les ARS diffèrent de façon importante selon les régions, et le nombre des dossiers laisse prévoir une certaine installation dans le temps. Les quatre organismes protagonistes historiques de la profession deux syndicats, PSY’G et SNPPsy, et deux fédérations AFFOP ET FF2P, et uniquement eux – travaillent à soutenir leurs candidats au grand-parentage, en liaison comme il est dit dans le sigle de leur institution de rencontre et de lien Groupe de liaison de la psychothérapie relationnelle – GLPR. Ce groupe vient de perdre avec la disparition de Serge Ginger un militant infatigable, dévoué à notre cause commune jusqu’à son dernier souffle.
– mise en place d’un cycle C2 , qui aborde le noyau à proprement parler didactique de la formation, dans lequel il reste des places à prendre.
– ouverture également d’un psychodrame Balint sous la direction du Dr. Jacques Tosquellas et de Marie-France Negrel, en bonne voie, il nous manque encore peut-être un ou deux participants.
– poursuite du groupe de supervision d’inspiration psychocorporelle conduit par Lucienne Spindler (se sont dégagées quelques places) dont le prochain prend place les 25-26 mai.
– mise en route d’une nouvelle promotion, prometteuse, qu’on peut actuellement rejoindre.
– soutenance le 28 mars de la thèse de notre philosophe parisien Daniel Ramirez. Bientôt notre compte-rendu.
– Soirées Portes ouvertes et conférences en préparation. Consulter prochainement notre agenda.
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– Lucienne SPINDLER ouvre à la Rentrée un séminaire à thème sur l’analyse psychocorporelle.
Et la politesse dans tout ça ? Notre collaboratrice Dominique Picard chez Finkielkraut nous en parle savamment et clairement. Si l’on y ajoute une pincée de pensée sur le narcissisme par Élisabeth Roudinesco également transcrite sur notre site, on se prend à saisir en quoi consiste le malaise de nos jeunes occidentaux, passablement organisations-limites, c’est le mal du début du siècle.
Au moment où le glas sonne pour une certaine psychanalyse, contribuant à un experte d’influence de cette discipline continuant de pâtir de son statut académique de réfugié en psychologie et psychiatrie, entraînant dans sa chute l’ensemble de la discipline qui semble avoir perdu la main dans la guerre qu’on lui fait à propos de l’autisme, en droite ligne d’une stratégie lisible dès la bataille des charlatans, mentionnons l’apparition sur la scène psy du côté de la psychothérapie relationnelle, de la psychanalyse intégrative, à l’initiative de Jean-Michel Fourcade. Heureuse naissance à cette nouvelle société, fraîche accueillie au sein de l’AFFOP.
Enfin ne manquez pas de participer à la Journée d’étude organisée par l’Affop avec la collaboration du SNPPsy sur ce thème si précieux aux yeux des humanistes tenants de la dynamique de subjectivation, en ces temps de poussée idéologique du scientisme (et du consumérisme) en sciences humaines à l’université.
à PARIS le samedi 5 mai 2012, de 10:00 à 18:30.
3500 abonnés. Merci de nous faire part de votre avis sur notre site et ce bulletin d’information : https://cifpr.fr/cifpr@cifpr.fr
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