La titulature des professions psys constitue un réseau complexe dont il convient de ne perdre aucune maille, ni de se perdre dans le dédale (tâche impossible ?). Vous ne trouverez pas toute cette information sur Wikipédia, chacun son truc. Les curieux consulteront avec profit (et pourquoi pas quelque plaisir) les entrées suivantes :
— titre de psychothérapeute – une mécanique institutionnelle complexe
— titre générique de psychothérapeute
— le titre de psychothérapeute & la loi Bachelot
— psychothérapeute à titre exclusif
— psychothérapeute NN : nouvelles normes
— psychothérapeute relationnel
— devenir psychothérapeute NN ou psychopraticien relationnel
— titre
— titres
— psychothérapeute (titre d’exercice de)
1) psychothérapeute : nom de métier devenu en France titre d’exercice réservé à ceux qui précisément ne le sont pas forcément.
2) psychothérapeute : mot de la langue, imprescriptible, pour désigner de façon générique un professionnel exerçant dans le champ du psychisme. Tenter de l’arraisonner constituerait une opération Novlangue d’inspiration totalitaire, au demeurant impraticable. La langue étant ce qu’elle est il est impossible de censurer mécaniquement son usage dans le discours courant ainsi que dans le discours scientifique.
3) Psychothérapeute ADELI : professionnel pourvu du titre professionnel d’exercice correspondant à cette dénomination légale en droit français.
— a) au sens populaire, synonyme de psychothérapeute entendu comme nom de métier. Le mot s’est répandu depuis que le SNPPsy l’a mis en circulation aux environs de 2005. Dans ce site nous nous sommes efforcés de clarifier au maximum ce champ sémantique, sachant que l’on ne saurait établir de relation univoque entre usage de la langue et système réglementaire.
— b) au sens professionnel, personne sortant d’une école, confirmée comme exerçant dans le domaine du psychisme à titre libéral, sous le régime autoréglementaire d’une des deux fédérations historiques AFFOP (comportant le syndicat SNPPsy) ou FF2P.
— c) sens large : tout praticien prétendant pratiquer de la psychothérapie sans la définir davantage. Ou en se réclamant de références ne bénéficiant pas de l’approbation institutionnelle d’une des trois centrales historiques AFFOP, FF2P, SNPPsy.
— c’) complication : l’emploi du terme de psychopraticien sans autre spécification par la FF2P, qui refuse le déterminant de relationnel tout en marmonnant qu’elle est d’accord sur le fond mais ne saurais le proférer (afin de recruter aussi des praticiens pas trop relationnels), rend cette catégorie incertaine, la fragilise.
5) psychopraticien relationnel exerçant à titre libéral sous confirmation autoréglementaire en qualité de membre du SNPPsy (lui-même membre de l’AFFOP).
6) psychopraticien relationnel® : appellation protégée INPI réservée aux professionnels titulaires exerçant à titre libéral sous confirmation autoréglementaire du SNPPsy et de l’AFFOP.
1) /psychothérapeute/ : nom de métier devenu en France titre d’exercice réservé à ceux qui précisément ne le sont pas forcément.
2) psychothérapeute : mot de la langue, imprescriptible, pour désigner de façon générique un professionnel exerçant dans le champ du psychisme. Tenter de l’arraisonner constituerait une opération Novlangue d’inspiration totalitaire, au demeurant impraticable. La langue étant ce qu’elle est il est impossible de censurer mécaniquement son usage dans le discours courant ainsi que dans le discours courant ainsi que dans le discours scientifique.
3) psychothérapeute ADELI : professionnel pourvu du titre professionnel d’exercice correspondant à cette dénomination légale en droit français.
— a) au sens populaire, synonyme de psychothérapeute entendu comme nom de métier. Le terme s’est répandu depuis sa mise en circulation (vers 2005) par le SNPPsy. Sur ce site nous nous sommes efforcés de clarifier au maximum ce champ sémantique, sachant que l’on ne saurait établir de relation univoque entre usage de la langue et système réglementaire.
— b) au sens professionnel, personne sortant d’une école, confirmée comme exerçant dans le domaine du psychisme à titre libéral, sous le régime réglementaire d’une des deux fédérations historiques AFFOP (comportant le syndicat SNPPsy) ou FF2P.
5) psychopraticien relationnel : professionnel exerçant à titre libéral sous confirmation autoréglementaire en qualité de membre du SNPPsy (lui-même membre de l’AFFOP).
6) psychopraticien relationnel® : appellation protégée INPI réservée aux professionnels titulaires exerçant à titre libéral sous confirmation autoréglementaire du SNPPsy et de l’AFFOP.
[/voir]
À partir du 1er juillet 2010 la loi Accoyer nous expropriant de l’appellation psychothérapeute (depuis 2001 nous disions psychothérapeute relationnel, ce dont ils s’indiffèrent) au bénéfice de la médecine et psychologie est entrée en vigueur.
Par conséquent la précédente dénomination générique de psychothérapeute, devenue propriété exclusive des universitaires dont la spécificité est de ne point connaître ni pratiquer la psychothérapie relationnelle, n’est plus générique au titre de notre activité relationnelle. Il devient titre d’exercice (et non diplôme !), exclusif de la psychothérapie du processus de subjectivation, relationnelle, telle que nous l’avons créée et honorée durant plus d’un quart de siècle, en ce sens qu’il nous exclut de la jouissance du nom de métier de psychothérapeute, devenu titre d’exercice réservé désormais aux médecins de psychologues. Restriction ou dénaturation ? l’un n’empêche pas l’autre.
voici pourquoi nous avons commencé à parler à titre transitoire de psychothérapeutes NN nouvelles normes ou de nouvelle désignation. Actuellement (novembre 2010) seuls sont naturellement titulaires du titre d’exercice de psychothérapeute au sens nouveau du terme les psychiatres. Les autres catégories susceptibles d’entrer dans ce cadre : psychologues, psychanalystes (le plus généralement psychologues ou médecins), psychothérapeutes ancienne norme, devront pour ce faire remplir des conditions diverses. Ceux qui n’y seront point admis ou qui choisiront de n’y point postuler prendront le nom de métier (sans aucune garantie, la FF2P négociant indéfiniment pour cette catégorie attrape-tout un statut de professionnels du bien-être, niveau bac + 3, pas davantage) de psychopraticiens. Voir sur ce point le schéma organisateur du champ qui se trouve à la p. 33 de notre Brochure. Les psychopraticiens relationnels du SNPPsy ou des organismes fédérés au sein de l’AFFOP répondront au titre professionnel d’exercice (réservé INPI) de psychopraticien relationnel® (titulaire du SNPPsy).
À partir de cette date nous nous désignerons sous ce titre alternatif protégé par nos institutions historiques responsables regroupées dans le cadre du GLPR. Le CIFPR a pour sa part déjà protégé INPI la dénomination du diplôme qu’il délivre de psychopraticien multiréférentiel®.
Dans un sens cela nous garantit de confusions avec les psychothérapeutes d’État opérant dans le cadre officiel d’une médicalisation de l’existence et de la nuit sécuritaire. Nous ne soignons pas, au sens médical du terme, nous ne proposons pas de traitement, nous rencontrons des gens au motif de leur souci de soi.
Nous distinguerons le soin-traitement du soin-souci. Que vais-je devenir et faire de ma vie qui ne me va pas depuis que je suis en crise ? En proie à des conflits non résolus qui me rendent l’existence impossible, envahi par mon malaise, je m’en soucie, « je me soigne » : je prends soin de moi au moyen d’une psychothérapie relationnelle. Accompagné par un véritable professionnel qui a déjà effectué une semblable démarche approfondie d’investigation de soi, connaît bien sa discipline et pratique son éthique, appris en au moins 2000 heures auprès d’une école de qualité agréée par l’AFFOP, je vais pouvoir me soucier d’advenir à moi-même en toute indépendance, sécurité et liberté.
[les deux §§ suivants datent du 8 mai 2012] La logique de médicalisation et d’appropriation de l’ensemble du champ de la santé mentale par la médecine continuant de progresser en rouleau compresseur institutionnel, psychothérapeute serait-il en passe de devenir le titre qu’on obtiendra en faculté de médecine, supplantant celui de psychologue clinicien ou psychoclinicien, jusqu’ici délivré en Lettres ? Un tel épisode de politique-fiction joue sur la confusion sémantique du terme titre. Titre d’exercice n’est nullement titre universitaire. Selon Michel Baron, du PSY’G, ce processus serait engagé, et la jouissance du titre d’exercice autorisée par les ARS n’aurait que valeur d’équivalent provisoire de ce « titre » à venir. Cela reste pour l’instant institutionnalo-fantasmatique.
Michel Baron souligne simplement (!) que les psychologues et psychologues-psychanalystes font figure de grands perdants dans ce processus, que le Groupe de contact avait appelé de ses vœux au moment de la bataille des charlatans. Voleurs volés, les psychologues se sont précipités en masse pour obtenir le nouveau titre d’exercice de psychothérapeute en principe prévu pour les-psychothérapeutes grands-parents, peu nombreux en fait au portillon des ARS. Les psychologues ont gagné leur dépendance à ce jeu de qui perd gagne pour qui manque de clairvoyance politique (sans parler d’éthique). Le corporatisme donne une trop courte vue à ceux qu’il fourvoie.
On se reportera à ce propos à l’article bien documenté de Philippe Grosbois, qui propose une analyse des représentations de la psychothérapie via les positions adoptées par les organisations professionnelles de psychologues et de psychiatres vis-à-vis de la réglementation du titre de psychothérapeute ; leurs réactions vis-à-vis de la loi de 2004 et les décrets d’application qui ont suivi en 2010 et 2012 illustrent en majorité l’absence d’un positionnement éthique de leur part ainsi que des professionnels concernés qui souhaiteraient en faire usage. La référence à la psychanalyse représente par ailleurs toujours des enjeux identitaires pour les psychiatres et les psychologues. Les organisations professionnelles des premiers les autoproclament compétents par essence en matière de psychothérapie ; les psychologues sont encore très influencés lorsqu’ils ont reçu à l’université un enseignement de psychopathologie psychanalytique, formation de base jugée souvent suffisante pour exercer une fonction psychothérapique.
Pour la génération qui vient la question reste simple. Deviendront en premier lieu psychopraticiens relationnels, représentants d’un discipline et profession alternative, hors les sentiers de la médicalisation de l’existence – mais aussi hors circuit universitaire, désavantage & bénéfice – formés dans le réseau d’écoles transmettant par privilège de fait un savoir, savoir faire, savoir faire être, introuvable ailleurs, des personnes en reconversion.
— TRAITEMENT PARAMÉDICAL – secteur 1, cadre réglementé
Le circuit de référence du cadre réglementé, d’orientation médicale, d’inspiration DSM et neurosciences, fonctionne à présent. Si quelqu’un « va mal » psychiquement, il sera orienté vers les CMP, psychiatrie de secteur, ou vers le psychologue-psychothérapeute des maisons médicales, s’engagera dans une prise en charge et un traitement. Objectif guérison. Mettant en œuvre le principe de médicalisation de l’existence, le jeu de la préférence corporatiste fonctionne. Le circuit tourne alimente son réseau de psychothérapeutes. Ses professionnels sont inscrits au Registre départemental des psychothérapeutes.
— SOIN-SOUCI RELATIONNEL – secteur 2 cadre autoréglementé
Si votre malaise est de l’ordre du mal-être – comment me reconstruire en lien auprès d’un autre, (re)donner du sens à mon existence ? – la logique est de s’adresser à un psychopraticien relationnel [7] relevant du « secteur-2 » de la psychothérapie relationnelle alternative, non médicaliste, dont le dialogue conduise à une dynamique de subjectivation. Objectif transformation. La référence au DSM ne constitue plus le référentiel de base, le registre de cet accompagnement méthodologique, éthique, scientifique, n’est pas le même. C’est le moment de le dire puisque ses professionnels figurent sur des Annuaires alternatifs syndicaux, fédéraux, ou de sociétés savantes.
passerelles ?
Mises à jour : 5 janvier 2011 – 17 juillet 2011 – 6 septembre 2011, 9-11 octobre 2011 – 8 mai 2012 – 29 juin 2014 – 13 août 2014 – 30 décembre 2014 – 12 juin 2015 bis – 17 avril 2019 –
Notes
1 — Enfin pas au sens où précisément l’entendaient les ex psychothérapeutes identifiés et titularisés par l’un des organismes historiquement responsables de l’actuel GLPR.
2 — La psychologie clinique se trouvant annexée en qualité de paramédicale lorsque à l’enseigne du nouveau titre d’exercice de psychothérapeute NN.
3 — Aux dernières nouvelles, en octobre 2011, un nouveau décret modifierait bientôt le précédent, livrant accès au tire de nouvelle désignation de psychothérapeute aux psychologues, sans les humiliantes conditions supplémentaires que leurs amis et alliés psychiatres leur ont infligées.
4 — Ou simplement psychopraticien adhérent du SNPPsy, une décision en Assemblée générale affina la dénomination en novembre 2011. Cela a évolué depuis en psychopraticien relationnel du SNPPsy, variante psychopraticien relationnel ®, difficile de s’y retrouver.
5 — En se dénommant psychothérapeutes relationnels, les psychothérapeutes d’État qui en auront le droit (être reconnu et garanti par le SNPPsy) marqueront par là qu’ils cumulent les deux professions. En réalité c’est encore un peu plus complexe, psychothérapeute d’État n’étant qu’un titre et nullement une profession (la profession c’est psychologue ou médecin, ils se sont réservé l’appellation dite « titre d’exercice », de psychothérapeute), eh oui ! psychopraticien relationnel étant le titre délivré à des professionnels, les psychopraticiens, relevant d’une profession qui sans le titre ne vaut que ce que valent individuellement ceux qui s’en réclament (autoproclamés). D’où l’intérêt, pour les professionnels et le public, de la garantie que représente le titre d’exercice de psychopraticien relationnel ® — titulaire du SNPPsy, délivré par le SNPPsy, relié aux trois autres institutions historiques responsables regroupées dans le cadre du GLPR. Si vous trouvez tout cela un peu compliqué, ne vous découragez pas tout de suite. Le public lui a depuis longtemps renoncé à s’engouffrer dans ce labyrinthe institutionnel. Voyez aussi le Carré psy pour vous simplifier la vie si nécessaire et la page 33 de notre Brochure.
6 — Cumulables d’ailleurs, mais pas forcément au même lieu ni confié à la diligence du même praticien. Il existe des cas de travail en réseau entre un psychiatre et un psychopraticien relationnel.
7 — Par l’État. Dans le sillage de l’idéologie médicaliste.
8 — Par la profession. Cf. GLPR.
9 — Sortes de guides de haute montagne – qui vous aident à tracer votre chemin.
« Back to Glossary Index