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Glossairede la psychothérapie

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psychothérapie relationnelle 2

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Titre d’exercice de psychothérapeute, une mécanique institutionnelle complexe

Psychothérapie relationnelle

discipline

profession

spécialité

– titre


Psychothérapie relationnelle 2

Aspects scientifique, sociologique, juridique. Distinguer :

– discipline – soin-souci

Psychothérapie relationnelle désigne un nom de domaine scientifique. Cette discipline se définit comme psychothérapie du soin-souci de soi, psychothérapie de la relation par la relation pour la relation, relevant de l’humanisme.

– diplôme & exercice professionnel

Dans ce § nous évoquons la symétrie de traitement de la professionnalisation du psychothérapeute et du psychopraticien relationnel, fondée sur un dispositif à deux temps.

En effet la professionnalisation – qu’il s’agisse nouveau du titre d’exercice(1) de psychothérapeute ou de celui de psychopraticien relationnel® – s’opère par un mécanisme à double détente : certification (diplôme) + attestation (confirmation en tant que praticien) par inscription sur un Registre (psychologues, psychiatres, et psychanalystes intégrés à ces cadre), sur un Annuaire professionnel d’agrément (cf. GLPR).

résumons-nous :
psychothérapeute : diplôme universitaire(2) + inscription sur Registre départemental
psychopraticien relationnel® : diplôme d’école privée (agréée AFFOP ou FF2P) + inscription sur Annuaire des praticiens agréés (cf. agrément AFFOP ou FF2P)(3″)

a) psychothérapeute de nouvelle appellation

– L’université délivre les diplômes de psychologue clinicien, de médecin et de psychiatre.

– Ces seuls diplômes (premier niveau, certification) donnent accès à l’usage du titre d’exercice (second niveau, inscription sur un registre préfectoral) de psychothérapeute.

b) psychopraticien relationnel® de nouvelle appellation française

– Les écoles agréées (4) certifient par un diplôme (5) professionnel qu’elles délivrent sous la caution de leur institut d’agrément.

– Le praticien se fait alors confirmer et valider (second niveau, attestation) par un organisme de pairs titularisant – moyennant les Cinq critères (lesquels paradoxalement ne font pas l’unanimité… au GLPR qui les déclare fondateurs. La « vérité » sur cette épineuse question est-elle en marche ? Remarque en date du 26 mai 2015).

Ce système existait pour les ex psychothérapeutes certifiés (on disait titularisés, nous dirions aujourd’hui plus précisément confirmés) SNPPsy ou PSY’G depuis plus de trente ans, au titre d’une autoréglementation dtant de 1966 (PSY’G) puis surtou t1981 (SNPPsy). La FF2P ayant ultérieurement opté pour le système d’enregistrement européen du CEP, fondé sur la validation par elle dite « scientifique » des méthodes, qui ont à charge de successivement diplômer (méthode-école) puis confirmer (attribution administrative du CEP) leurs étudiants – hors Cinquième critère (sauf exceptions), ce qui depuis 1998 (6) répartit les quatre organismes historiques de la psychothérapie relationnelle (GLPR) selon une ligne 3+1.

– profession

Le lieu social d’exercice spécifique de la psychothérapie relationnelle correspond actuellement à ceux des psychopraticiens (profession aux contours aussi indéfinis que l’ex psychothérapeute, ultérieurement clarifié par l’adjonction du déterminant relationnel) qui se réclament fondamentalement de la relation comme ressort de la dynamique de subjectivation. La discipline psychothérapie relationnelle est exercée par des praticiens qui s’affichent professionnellement comme psychopraticiens relationnels. Le nom de profession se déclinait d’après celui de la discipline. On disait [psychothérapeute relationnel](7). Cette divergence lexicale du nom de disciplinepsychothérapie – d’avec celui du praticienpsychopraticien – constitue une anomalie partielle, un cas d’école d’exception française.

Partielle seulement l’exception, car psychothérapeute diffère radicalement à la fois de psychopraticien et de relationnel. Il existe très peu de psychothérapeutes relationnels à proprement parler, c’est-à-dire de psychologues ou de psychiatres exerçant la psychothérapie relationnelle(8). Les (psychologues-)psychothérapeutes pour leur part exercent ce qu’ils appellent la psychologie clinique, à l’ancienne, ou la psychologie scientifique contemporaine scientiste, inspirée des neurosciences, des TCC, cadrée DSM. On accède ainsi à la logique du § suivant.

– professions voisines 1 – soin-traitement

Les psychologues cliniciens et psychiatres ont tout intérêt à exercer « LA psychothérapie » (nous répétons que dans ce cas la définition du terme reste vague et ouverte) sous le nouveau titre d’exercice professionnel réservé de psychothérapeute. Le nouveau (depuis 2010) psychothérapeute est un psychologue ou psychiatre (9)) qui exerce une psychothérapie du soin-traitement, relevant de la médicalisation de l’existence. Les psychologues en particulier(10), œuvrant massivement dans le paramédical hospitalier, soutiendront que leur diplôme de psychologue (phase un de la double détente) les place en position de reconnaissance sociale avantageuse et communiqueront dans ce sens. Éthique de corps universitaire et psychiatrique, scientificité, savoir académique en psychopathologie, relation privilégiée à l’ordre médical.

– professions voisines 2 – psychanalyse

Psychologues-psychanalystes, psychiatres-psychanalystes sont des professions mixtes, tirant leur honorabilité de leur profession de base (soin-traitement), et leur surplus d’honneur de leur seconde profession (soin-souci), qu’ils mettent une coquetterie à ne pas appeler profession (qui induirait un traitement). De nombreux psychologues-psychanalystes français de diverses obédiences ont rempli leur dossier pour exercer à partir des années 2010 sous le titre de psychothérapeute. On aurait difficilement imaginé retournement plus singulier, candidater pour porter en titre d’exercice le nom même du mauvais objet disciplinaire et professionnel de la veille.

– distinction

Le terme lui-même de profession revêt également un aspect notabiliaire et politique. Ainsi dans les années soixante être psychiatre était honorable et recherché. De nos jours, spécialité au-dessous de gynécologue, la condition de psychiatre n’est plus du tout prestigieuse. La psychiatrie rétrogradée à la neurologie ne fait plus envie. Péripétie, psychothérapeute, devenu par nos soins (!) enviable, tombe sous juridiction psychiatrique. L’avenir dira la valeur de distinction, au sens bourdieusien du terme, dont il se revêtira maintenant qu’il se trouve paramédicalisé. Psychopraticien relationnel a des chances de se voir apprécié à cause du relationnel : on comprend tout de suite de quoi il retourne avec ce déterminant. Et il y faut toujours la caution d’une titulature pour éviter un retour à la confusion initiale, du temps où psychothérapeute sans le titre n’était pas garanti – ce qui avait suscité l’établissement des Cinq critères, qui eux demeurent et continuent de s’appliquer — aux bénéficiaires du titre d’exercice professionnel alternatif de psychopraticien relationnel®.

Autrement dit, péripétie intégrée, la structure de la situation semble peu altérée, sauf le vol de notre nom par notamment les psychanalystes métamorphosés en psychothérapeutes. Officiant dorénavant sous nos anciennes couleurs, ils exercent une profession voisine de la nôtre, qui ne présente que quelques points communs avec nos professionnels « renommés », comme on dit en dialecte informatique.

– métier

Bien connaître son métier renvoie à produire une compétence technique. Dans l’aire de la psychothérapie, on distingue deux sortes de métiers. Ceux technicistes provenant de la psychologie, relèvent du savoir faire procédural : comment conduire un entretien, reformuler, relancer, etc. Il s’agit d’un savoir faire, et parfois d’un savoir faire faire à courte portée. Les humanistes consistent à savoir s’impliquer profondément dans la relation tout en continuant d’en conduire le cours. Il s’agit d’un savoir être conjoint à un savoir faire être, ou comme disent certains puristes, savoir laisser être. Nous nous trouvons face à deux mentalités épistémologiques, éthiques et relationnelles renvoyant à deux systèmes, deux univers de psychothérapie nettement distincts. On apprend le métier de psychopraticien relationnel auprès d’écoles agréées (AFFOP), en l’équivalent de cinq années universitaires (plus une psychothérapie ou psychanalyse personnelle approfondie).

– spécialité

– Il existe toutes sortes de psychothérapies, parmi lesquelles la psychothérapie relationnelle, pratiquée exclusivement par des psychopraticiens relationnels dont elle représente la spécialité. Sur la carte de visite on pourrait inscrire, à la médicale : »psychothérapie relationnelle uniquement. »

Psychopraticien relationnel employé tout seul reste une spécialité non attestée. La première détente sera le nom du diplôme d’École, la seconde, la validation institutionnelle ; la confirmation syndicale – PSY’G, SNPPpsy – ou fédérale – AFFOP (indirectement, car l’AFFOP ne titularise directement que des organismes) ou FF2P –. Sans ces déterminations le terme reste improbable, on est dans l’autoproclamation ou la couverture par des organismes dont la crédibilité reste incertaine.

– titre d’exercice : au catalogue autorisé

Titre ne veut pas dire profession disions-nous en 2012, ajoutant : « Ainsi le titre de psychothérapeute ne correspond pas légalement parlant à une profession organisée comme telle. Identifiée comme telle, peut-être. » On sent quelque vacillation dans ce peut-être. Titre d’exercice spécifions-nous aujourd’hui [16 août 2014] ne veut pas dire grade universitaire mais renvoie à un catalogage professionnel, à une inscription sur un catalogue de métier. Ceci vaut pour le titre d’exercice de psychothérapeute comme pour le titre d’exercice institué par la profession de psychopraticien relationnel® (psychopraticien tout court, sans spécifiant, désigne un professionnel mais ne nous permet pas de le garantir).

Validation de rang 2
Après confirmation post diplôme par une instance dispensatrice de titulature « titularisante », en jargon, i.e. conférant le titre d’exercice) AFFOP ou autre affiliée au GLPR, le spécialiste en psychothérapie relationnelle, confirmé par ses pairs, se verra autorisé à porter le titre d’exercice de psychopraticien relationnel® (anciennement  {titulaire) du SNPPsy}(11). Certains professionnels se contenteront d’exercer sous le nom de la méthode qu’ils pratiquent et dans laquelle ils ont été diversement validés : sécurité et clarté qu’on pourra estimer insuffisantes et pour eux et pour le public. Cela pose la question de la protection et garantie de la profession (et du public) par le titre d’exercice(12).

– monnaie symbolique

Se posera également la question de déterminer dans la profession telle qu’organisée actuellement quels seront les lieux d’émission du titre d’exercice professionnel : sociétés de méthode, fédérations, syndicats ? en termes bourdieusiens qui a le droit d’émission de la monnaie symbolique(13) ?

– Identité professionnelle – carte de visite

Frédérique Unetelle, diplômée du CIFPR en psychothérapie multiréférentielle®, psychopraticienne relationnelle® titulaire SNPPsy(14). Plus, éventuellement, des indications de méthode et symptomatologie. Le public au bout du compte a depuis longtemps procédé à la simplification : « je vais voir mon psy ».


Entrée du 31 août 2011

Mises à jour : – 1er septembre 2011 – 16 mai 2012 – 21 mai 2012 – 16 août 2014 – 26 mai 2015 –

 

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